CAROLINE CHAUVEAU    
   
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    « … la composition est apparue en réponse à l’appel des autres … On est venu me chercher à un endroit bien précieux qui était en sommeil! Poussée par la chorégraphe, Sabine Desplats, je me suis retrouvée en improvisation et pour ses danseurs, en écriture. D’autres circonstances m’ont provoquée (demandes spécifiques de musiciens d’écrire pour eux ou pour leur groupe instrumental) et ce chemin est devenu ma voie de prédilection. Par la suite, l’expérience de la musique électroacoustique a enrichi ma pensée et l’a d’une certaine manière décomplexée, sans toutefois transformer profondément ma relation à l’écriture. Je ne compose pas pour les musiciens comme avec les « machines » avec lesquelles je ne pense plus du tout en termes de métrique, d’intervalles, de modes, mais de matière, de pâte à modeler, à sculpter. Cette liberté nourrit ma pensée dans l’écriture instrumentale, y féconde la couleur, les modes de jeu, l’énergie. Néanmoins je reste dans une écriture plutôt traditionnelle… »

Caroline Chauveau, mars 2014
Extrait d’un article paru dans les Cahiers junguiens de psychanalyse  N°139, Son et image.